vendredi 14 août 2009

Dans la « Faille de Meyssac »


Lieu bien extraordinaire que celui-ci, dans la Corrèze briviste !
Les géologues, semble-t-il, n’ont pas trouvé d’explication définitive.
Pensez, à l’Ere Primaire, il y a quelque 200 millions d’années, du temps des dinosaures, presque aussi longtemps avant l’apparition de l’Homme sur la Terre, le site de Meyssac était une plage marine...
Mieux encore : du fait de la dérive des continents, cette plage était alors située à la latitude du Sahara !
Ce sont les détritus de l’érosion du Massif Central, montagne « jeune » à l’époque, qui avaient formé les sables de cette plage. Agglomérés par des argiles chargées de fer généreusement dégradé en oxyde ferrique, et compactés sans doute par le formidable cataclysme de la naissance des Pyrénées, il y a 80 millions d’années, ils ont donné ce magnifique grès dont la couleur rouge nous impressionne tant, car elle est celle de notre propre sang : tonalité et composition chimique !
J’ai entre les mains un éclat de ce grès, ramassé au pied de l’église —non, je ne dégrade pas !—; il est râpeux comme une langue de chat. Je ressens à sa vue de véritables émotions : cette couleur qui me parle de mon sang dont il est fait, ces plages tropicales dans la nuit du temps des dinosaures, et les carriers et les tailleurs de pierres qui ont bâti l’église au XIIe Siècle.

Les jouets ? Super : il n’y a qu’à voir la photo!

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