samedi 14 septembre 2024

 Le Balanciart 


Il s’agit d’un jouet d’équilibre et de mouvement, un mobile, des plus faciles à faire, pour un atelier d’enfants.


 


Dessin de Jeanne, de la MJR

 Comme on peut le voir par le dessin, ce “balanciart” est à la fois un balancier et une forme d’art, c’et à dire qu’il combine la rigueur de la loi du centre de gravité et la liberté de créer.


Les éléments principaux:

Le corps du personnage:  Des élémentes légers comme un bouchon, une galle du chêne, etc.

Le cou et la pointe :  un tronçon de baguette de brochette intégré au corps, un petit crayon, etc.

Les bras :  Deux branchettes ou baguettes de brochettes

Les poids nécessaires:  Des perles à fixer au bout des bras avec autant d’écrous et de rondelles métalliques qu’il faudra pour assurer le bon équilibre du jouet, des marrons, etc.

Le piédestal : par exemple une planchette ou une tranche de bois.

Les jambes: trois branchettes ou baguettes de brochettes.


Fabrication:

Fabriquer le corps et trouver l’axe central-vertical. 

Fixer les bras au corps de façon qu’ils aient à peu près 110° d’écartement, vers le bas.

Fixer la pointe sous le corps.

C’est le moment de mettre les poids au bout des bras…

Rajouter des poids aux mains, jusqu’à ce que vous soyez satisfait de l’équilibre de votre œuvre d’art en mouvement: ce n’est pas le plus facile… 

Le centre de gravité doit être ne-dessous du point d’appui.


 


Clelui-ci est fait avec 3 galles du chêne et deux marrons pour les poids.




 L’OISEAU-PINCE 


C’est un petit coup de cœur que je voudrais vous présenter.

Il vient de mes balades sur Internet, exactement ici :

https://www.youtube.com/watch?v=jxSjP8kf5-w&ab_channel=REPARACI%C3%93NEN5MINUTOS


L’effet produit par cet oiseau est d’autant plus surprenant que les moyens pour le réaliser sont on ne peut plus simples :

- un morceau de cartoline de couleur, 

- une pince à linge, 

- de la colle rapide 

- des ciseaux.



  Pour celui-ci, j’ai utilisé la couverture d’une revue, un peu rigide, afin de jouer sur les couleurs.

Comme on le voit, les variations sont infinies !

Une pince translucide fait un meilleur effet qu’une pince en bois.


  Lorsqu’on serre la pince, comme pour l’ouvrir, l’oiseau écarte ses ailes, puis les replie si on relâche la pression, etc.






   Grâce à la pince, ou peut l’accrocher un peu partout, pour décorer, pour jouer.


 THAUMATROPE  ¤ 


Le thaumatotrope n’est ni plus ni moins que l’ancêtre du cinéma, et cela à la suite de la découverte au XIXe Siècle du phénomène de la “persistance rétinienne”.



En quelques mots, les images perçues par l’œil ne s’effacent pas immédiatement: elles y “persistent” quelques millisecondes, avant de disparaître progressivement.  



Un des tout premiers thaumatotropes.

Si, avant la disparition complète de la première image, l’œil en perçoit une autre, alors, les deux se superposent!

L’illusion du mouvement est créée! Et le cinéma qui suivra, aussi!


C’est la découverte d’un savant. Lequel? 

On en cite de nombreux, mais celui qui revient le plus est le médecin chercheur et physicien anglais, John Ayrton Paris (1785 – 1856), le mieux placé, par ses spécialités, pour faire cette observation physiologique. 

Deux autres noms apparaissent souvent: John Hershel et Fitton William Henry, anglais aussi, et contemporains.


Cette découverte, suivie de la commercialisation du jouet, intervint vers 1825. Ce premier thaumatotrope représentait un oiseau et... une cage.

Le nom qui lui fut donné, un peu pompeux, lui vient de deux mots grecs. “Θαύμα”  (thauma); le miracle, le prodige, et “Τρόπος” (tropos), en grec ancien: le tour (de tourner), le changement. Donc: “le miracle tournant”.


Le thaumatotrope de la MJR, avec la face “cage” vue dans un miroir. 



A noter que les deux dessins sont   tête-bêche, afin de se retrouver dans le même sens après retournement.

Ils doivent aussi être très schématiques, afin d'être facilement identifiés.


  Découverte en 1868 à Laugerie-Basse en Dordogne, cette rondelle en os pourrait bien être la preuve que l’invention revendiquée en 1825 par John Herschel, William Henry Fitton et John Ayrton Paris était connue depuis l’ère paléolithique. 



Sur ses deux faces, est représenté un chamois (ou isard) dans des proportions identiques avec une position différente.

Maintenu par des cordelettes fixées dans l’orifice qu’il compte en son centre, ce “thaumatrope préhistorique” crée l’illusion d’un mouvement exploitant le principe physique de la persistance rétinienne.


Vous pourrez venir en contempler une copie et l’utiliser librement à la MJR.


 Le jeu des « Bouchons d’amour »


Ce jeu est un hommage à la fois aux « Bouchons d’amour » de Pujols et à Maria Montessori. 

          Les « Bouchons d’amour » sont une association internationale qui a pour objet, en France, l’acquisition de matériel pour handicapés (fauteuils roulants, etc.), ainsi que certaines opérations d’entraide et, à l’étranger, la participation à des opérations humanitaires.

 


Ses revenus proviennent de bouchons plastiques de diverses bouteilles : eaux, sodas, laits, etc., collectés dans la France entière, et vendus à un fabricant de palettes plastiques recyclables. Ils sont reversés intégralement aux oeuvres.

Le top du modeste et patient recyclage, et de la discrète générosité ! 


  Maria Montessori (1870 – 1952), animée d’une indéfectible vocation, et malgré l’opposition de ses proches et de la société ambiante, fut la première femme italienne diplômée en médecine. Puis elle fit des études en psychopédagogie, et elle consacra toute sa vie aux enfants que l’on dirait aujourd’hui « à problèmes ». 

Elle comprit avant tout le monde que l’éducation de l’intelligence de la main par les jeux concrets est déterminante 

pour eux, et aussi pour tous les autres !



Malheureusement, pour d’obscures raisons de laïcité intégriste, elle fut ignorée par l’Ecole publique pendant plus d’un siècle. Aujourd’hui il en va tout autrement, et le Monde entier a reconnu la valeur irremplaçable de sa méthode d’enseignement et d’éducation.  


          Le jouet de la MJR est constitué de goulots de bouteilles bien différenciées, coupés très courts et fixés sur le dessus d’une boîte plate.

          Le jeu consiste à revisser les bouchons au bon endroit.

   


Il exige association de formes et de couleurs, et dextérité manuelle.

Il est particulièrement adapté aux 1-5/6 ans, et l’on me dit qu’il peut même redevenir utile après 95 ans…