dimanche 9 juillet 2017

L'intelligence de la main: la main, c'est dans la tête

Dans la perspective du lancement d'un cycle de conférences, a eu lieu la première de la liste, la 30 juin 2017.

Vous pouvez l'écouter ICI

mardi 20 juin 2017

Hommage à la Maison du Jouet Rustique

Une bien sympathique visiteuse a aimé la MJT.


Voyez ici son reportage.
Et grand merci à elle!

vendredi 16 juin 2017

Le Dauphin graine



La capacité d’observation et l’imagination populaires sont sans limites, y compris celles des savants botanistes !

Le « hura crepitans » (= la hure ou tête hérissée en désordre, crépitante) est un arbre tropical originaire d’Amazonie.
Il tient son nom latin de son tronc hérissé d’énormes épines et de son fruit qui éclate bruyamment à maturité.

C’est un arbre qui peut atteindre 20 à 40 m de haut chez lui. Sa sève, une sorte de latex est toxique, et son fruit contient une huile jaune violemment purgative qui peut être mortelle à forte dose…

Mais elle sert à la pêche pour endormir les poissons ou pour empoisonner les flèches !
L’imagination populaire lui a attribué bien d’autres noms : « Arbre dauphin » à la Réunion, on comprend déjà pourquoi en regardant ses graines, « Sablier des Antilles », car son fruit servait de récipient à sable pour sécher les écrits à la plume. On le nomme aussi « Pet du diable » et Bombardier », en raison de sa manière bruyante de projeter ses graines à des dizaines de mètres… Sa manière à lui d’agrandir son territoire ! En anglais « Dynamite tree ».  Attention : danger !
Graines.
Ses épines lui ont valu, encore en anglais, le nom de « Monkey no climb », car elles empêchent les singes d’y grimper.


Plus poétiquement, les carpelles sont utilisées à La Réunion pour réaliser ces petits dauphins à porter en colliers, en broches, en pendants d’oreille, etc.
Voyez ceux de la MJR.



mardi 21 mars 2017

“La vieille femme qui vivait dans un soulier.”



Voici une très ancienne comptine anglaise
qui a connu, et connaît encore, d’innombrables
  reprises, variations, utilisations artistiques,
y compris dans le domaine des jouets !
Est-ce en raison de son étrange atmosphère?


There was an old woman who lived in a shoe.
She had so many children she didn't know what to do.
She gave them some broth without any bread.
She whipped them all soundly and put them to bed.

Il était une vieille qui vivait dans un soulier,
Elle avait tant d'enfants qu'elle était dépassée.
Elle leur donna du bouillon sans pain à manger.
Elle les mit au lit après les avoir tous durement fouettés.



Cette comptine semble avoir été imprimée pour la première fois en 1794, mais sa composition est sûrement plus ancienne.
Parmi les variantes conservées, celle-ci (de 1797) aggrave la situation:

Then out went th’ old woman to bespeak ‘em a coffin,
And when she came back, she found ‘em all a-loffeing.

Alors la vieille femme sortit pour leur commander un cercueil,
Et quand elle est revenue, elle les a tous trouvés en train de rire


.
To loffe” est une forme archaïque de “To laugh” (rire), qui daterait de l’époque de Shakespeare (1564-1616). Plus récemment, ont été rédigées des versions édulcorées ou même carrément à l’eau de rose...
Reste le problème de la, ou des significations cachées de cette comptine.
Aucune n’est certaine, mais il y en a pour tous les goûts ! Entre autres, celles-ci:
¤ Au XVIe Siècle, la chaussure était liée à la fertilité; c’est pourquoi on en attachait une à la voiture des mariés. Déjà !
¤ La “vieille femme” aurait été le roi Georges II (1683-1760) qui, ayant mis à la mode les perruques poudrées de blanc, avait acquis pour cela ce surnom, et qui maltraitait les Lords de la Chambre opposés à ses idées.
¤ Il ne s’agirait pas d’une chaussure mais d’une maison de passe ou d’un bidonville. En effet, à cette époque-là, un mot dont la signification a évolué,
stew”, et qui pourrait avoir été remplacé par “shoe”, mieux compris depuis, avait précisément ce sens: allusion à la misère et à la surnatalité subie...
¤ Etc.
Ajoutons, pour conclure, que ces comptines appartiennent à la série des “Contes de ma Mère l'Oie” qui ont été interprétés comme des récits hermétiques ou ésotériques !


vendredi 10 février 2017

LE CORNOUILLER SANGUIN



De la famille des cornacées, (environ 50 variétés), le cornouiller sanguin  est un modeste arbuste sauvage de nos haies, qui passe souvent inaperçu. Son nom français (et dans la plupart des pays latins) lui vient de « corne », car son bois en a la couleur et presque la dureté.



Son nom anglais, “dogwood”, n’a  rien à voir avec le “chien”, mais avec cette solidité de son bois qui servait jadis à fabriquer des aiguillons pour piquer les bœufs, des poignards ou des dagues, “dags” en vieil anglais, d'où « dag wood », puis
« dogwood », plus parlant aujourd’hui, mais sans doute un faux-sens.
Osons une question saugrenue: apparemment, personne ne sait l’origine de “hot dog”. Qui sait si cela ne viendrait pas du vieil anglais “daggerwood”/”doggerwood”, qui désignait explicitement le bois à fixer les brochettes?
Malgré sa modestie, il a suscité de nombreuses légendes à travers le monde. Sans doute fondée sur la disposition anthropomorphe de ses fourches et sur sa couleur « sanguine », l’une des plus connues en Occident est d’origine chrétienne. En voici un extrait :

For the cross of Christ its timbers were chosen. 
Seeing the distress at this use of their wood 
Christ made a promise which still holds good: 
"Never again shall the dogwood grow 
Large enough to be used so.

Pour la croix du Christ ses bois ont été choisis.
Voyant leur détresse face à cette utilisation de leur bois,
Le Christ a fait une promesse qui est toujours valable:
"Le cornouiller ne poussera plus jamais
Assez grand pour être utilisé ainsi.”

Et, effectivement, le cornouiller sanguin n’est plus aujourd’hui qu’un arbuste...

A la Maison du Jouet Rustique, nous l’utilisons précisément pour ces mêmes propriétés, —mais sans aucun caractère religieux— : sa souplesse, sa résistance pour fabriquer des baguettes, des axes de roues, etc., et la forme de ses fourches pour différentes poupées ou jeunes filles, en concurrence avec le frêne et le troène.

samedi 21 janvier 2017

Atelier CUIR à la MJR

La cueillette des cerises

La belle photo de Romain nous le montre : l’atelier « cuir » a rempli la  MJR.


Merci à tous les participants pour leur présence et l’enthousiasme de chacun qui se communiquait à tous !