L’ ANGELOT NOIR
Le mot « ange » provient du grec ancien ἄγγελος (ággelos) qui signifie messager.
Dans les écrits religieux, les « anges » sont donnés comme étant déjà là depuis toujours, comme des évidences, et leur origine n'est jamais questionnée. Il en « existe » de toutes sortes, bien hiérarchisés, et certains portent même des noms ! Et ils sont asexués...
Mais, ils sont toujours blancs !
Le poète vénézuélien Andrés Eloy Blanco (1896 – 1955) s'en est justement ému, et a composé pour cela un poème mis en musique par Manuel Alvarez Maciste, chanson qui est devenue un grand classique aux multiples interprètes : « Angelitos negros ». PETITS ANGES NOIRS
Peintre né dans mon pays
Avec un pinceau étranger,
Peintre qui suis les traces
De tant de peintres anciens,
Même si la Vierge est blanche,
Peins-moi de petits anges noirs,
Car ils vont aussi au paradis,
Tous les bons petits noirs
Peintre si tu peins avec amour,
Pourquoi méprises-tu leur couleur,
Si tu sais que dans le ciel,
Dieu les aime aussi ?
Peintre de saints et d'alcôves,
Si tu as une âme dans le corps
Pourquoi, lorsque tu as peint ces images,
As-tu oublié les noirs ?
Chaque fois que tu peins des églises,
Tu peins de beaux petits anges,
Mais tu n'as jamais pensé
A peindre un ange noir.
Pintor nacido en mi tierra / Con el pincel extranjero / Pintor que sigues el rumbo / De tantos pintores viejos / Aunque la Virgen sea blanca / Píntame angelitos negros / Que también se van al cielo / Todos los negritos buenos./ Pintor si pintas con amor / ¿Por qué desprecias su color / Si sabes que en el cielo / También los quiere DIOS. /
Pintor de santos y alcobas / Si tienes alma en el cuerpo / ¿ Por qué al pintar esos cuadros / Te olvidaste de los negros ? / Siempre que pintas iglesias / Pintas angelitos bellos / Pero nunca te acordaste / De pintar un ángel negro.
https://youtu.be/Q0693qclYD4 (Chavela Vargas)
“Le poète a toujours raison / qui voit plus loin que l’horizon”, chante Jean Ferrat. Nous l’avons pris au mot, en réalisant pour la MJR ce sympathique angelot noir!
Et c’est un clin d’œil que nous lançons à nos visiteurs hispanopnones qui sauront bien le repérer…
L’EPICEA
Il fait partie d’une immense famille de résineux, originaire des plaines boréales froides et humides du nord de l’Europe.
Autant dire que, dans les terres du Sud Ouest, il ne se sent pas trop chez lui. Et pourtant, on en trouve! Mais pas à l’état sauvage.
Ce sont en fait d’anciens “sapins de Noël” qui ont été, après usage, replantés au fond des jardins. Bien loin de leur terre d’origine, celle du Père Noël…
Il ne faut cependant pas voir là une relation particulière, mais le fait que cet arbre, de par ses caractéristiques a été choisi pour de nombreux usages.
Ce qui nous intéressera ici, c’est le cône femelle, pour faire le corps de l’ange: lorqu’il est mûr, donc bien ouvert (septembre - octobre), ses écailles présentent un port aéré qui donnera de la légèreté à notre angelot.
MATERIAUX NECESSAIRES
Des cônes (pignes) d’épicéa bien ouverts.
Des galles du chêne tauzin.
Des cupules de glands d’Amérique.
Des feuilles de chêne rouvre, à cueillir en automne lorsqu’elles ont plusieurs couleurs.
De la laine noire ou de petits morceaux de tricot noir (genre tee-shirt).
Pistolet à colle ou colle épaisse.
De la peinture blanche et de la noire (acrylique), ou des crayons de couleur 1 blanc et 1 noir.
OUTILS
Une lame de scie à métaux.
Des pinces coupantes.
Des ciseaux
Un couteau
Un pinceau très fin
REALISATION
A la scie à métaux, couper le cône en conservant le côté de l’attache à l’arbre, où sera la tête.
Egaliser la base à la pince coupante.
Coller la tête en veillant bien à son port.
Coller une cupule de gland. On peut insérer entre la cupule et la galle un morceau de laine noire qui figurera la chevelure.
Peindre les yeux et la bouche.
Coller les ailes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire