lundi 16 septembre 2013

Les orties de l'Auzette

Les orties de l'Auzette

Ruisseau d'une modeste longueur de 10 kilomètres, l’Auzette coule de Saint-Just-le-Martel jusqu’à Limoges où il se jette dans la Vienne.
Sa traversée limougeaude a été aménagée en remarquables espaces verts qui combinent harmonieusement zones impeccablement dégagées et zones naturelles où l’ortie s'épanouit à son aise, en terrain granitique.

Sept ans de pension passés jadis derrière les murs du Lycée Gay Lussac, alors qu’il n’en est qu’à deux pas, ne m’avaient pas permis d’en connaître seulement l’existence, et ce sont les jouets qui m’y ont conduit ! Pour une superbe animation, dans son cadre et sa conception.
Le ciel était un peu trop mouillé, mais le Soleil était dans les cœurs...
Et puis, ce temps, c'est bon pour les orties!



Des visiteurs attentifs, passionnés, participatifs à souhait!

mardi 10 septembre 2013

Dialoguer avec les éléments naturels

Dialoguer avec les éléments naturels

Le vent, personne ne peut le voir, on peut à peine le toucher quand on lève un doigt mouillé pour savoir d’où il souffle, et si l’on sent quelque odeur, ce sont les effluves qu’il tansporte. On l’entend quelquefois, mais ce n’est pas toujours bon signe...

L’humidité de l’air, mis à part que ça active les rhumatismes des grands-parents et... des jouets rustiques, ça ne se voit guère non plus.

Le courant de l’eau, ça se voit, mais sa force n’est pas toujours bien évaluée par qui ne l’a pas expérimentée dans son corps, à la nage, à la pêche, en bateau, etc.

Trois jouets vont nous rendre cela très concret, par l’observation de la vie que leur insuffleront les éléments naturels eux-mêmes.  
Et ces instants magiques nous révèleront l’invisible...
Nous allons donc pouvoir établir un véritable dialogue avec la Nature.

Pour l’éolienne, je vous renvoie à la page correspondante de ce blog : ICI. http://jouet-rustique.blogspot.fr/2011/08/le-moulin-libellule.html
C’est la plus vivante et la plus bavarde, surtout si on la sonorise par une crécelle !

L’hygromètre à pigne

Cela faisait bien longtemps que je ne le fabriquais plus.


C’est au cours du stage de Virelles, très expressément centré sur la nature locale et sur le dialogue avec elle, que je l’ai refabiqué, sur place, avec les éléments que j’avais sous la main, et un minimum d’outils.
Une vraie fabrication rustique, pour un appareil qui va cependant fonctionner très longtemps.
La pigne, ou pomme de pin, s’ouvre à la sécheresse et se ferme à l’humidité, afin de larguer ses graines au moment opportun. C’est cette sensibilité que nous allons développer.
La méthode consiste à relier par un fil l’une des écailles de la pigne à une fléchette, en établissant un effet maximum de bras de levier, afin d’amplifier le mouvement.
La fixation se fait avec de simples bouts de fil de fer.


La première fois que j’ai testé le remonte-courant, j’étais déjà grand père ; je vous dis ça pour que vous compreniez mieux.


Pour ce faire, je me suis rendu au ruisseau du village, et je me suis planté au beau milieu du courant, regardant vers l’aval.
J’ai lâché mon bateau qui a suivi le fil de l’eau jusqu’au bout de la dizaine de mètres de sa laisse.
Puis il s’est arrêté et, oh merveille, les aubes se sont mises à tourner et mon engin s’est mis à remonter allègrement le courant ! En rembobinant le fil.
On a beau être grand père, on n’en reste pas moins heureux d’avoir réalisé quelque chose qui fonctionne, surtout en pensant à ses petits-enfants que l’on verra bientôt patauger dans ce même ruisseau, avec ce même jeu !
Ce n’est que lorsque mon remonte-courant a eu rembobiné ses 10 m de fil pour revenir littéralement dans ma main, que j’ai relevé la tête, et que je l’ai aperçu : un peu plus loin en aval, un pêcheur m’observait avec un étonnement non dissimulé, et même avec des mimiques qui en disaient long sur la santé mentale qu’il semblait me prêter ... A moins qu’il n’ait pensé que j’expérimentais un nouvel attirail de braconnage !
 
Et voilà comment le vent, l’humidité de l’air et l’eau qui court deviennent des partenaires de jeu, et aussi de véritables maîtres car, eux, ils sont patients, rigoureux, exigeants, nobles et généreux !

jeudi 29 août 2013

Fascinants jouets de KOBÉ (Japon)

Depuis que j'ai découvert ces jouets, leur image me hante!


Une copie "maison"

Kōbe, Kōbe-shi, —Kōbe signifiant “porte des esprits, ou des dieux” — ou Kobé est située sur l'île de Honshū proche d'Osaka.
La ville possède l'un des plus grands ports du Japon.


La source de mon trouble était, à première vue, que ces jouets fussent destinés à des enfants! Pauvres enfants! Et quelles sortes d’adultes pour faire de tels cadeaux!

En fait, ce n’est pas le cas.
Ces “jouets” ou “poupées” étaient destinées aux seuls riches étrangers, européens ou nord-américains qui, faisant escale de croisière au port de Kobé, remportaient dans leurs bagages des souvenirs “typiques” et… hors de prix, du Japon.
Ils ont aussi une histoire.
La mode s’en est répandue à partir de l’inauguration du port de Kobé, en 1868, et durant le règne de l’empereur Meiji (1868-1912).
Leur style est un héritage des poupées “Burnaku” (XVIIe / XVIIIe Siècles), qui étaient faites en buis et déjà nommées “Monstres Obaké”, du fait de leur apparence grotesque et satirique.
Il semble que le livre de contes fantastiques “Histoires du clair de Lune et de la pluie” d’Ueda Akinari (publication illustrée de 1776) en ait inspiré les silhouettes.
Le théâtre Kabuki lui-même a été influencé par ces personnages si fantastiques qu’ils ont l’air de ne pas être humains.
Ce n’est qu’à partir de 1926 que l’on s’est mis à les peindre en noir et rouge, et qu’ils ont pris le nom de “Poupées Kobé”.
Le mouvement mécanique le plus fréquent de ces poupées était de bas en haut. Cela s’est diversifié à partir des années 50.
Puis, avec les nouvelles technologies, de nouvelles modes sont apparues, et l’on sait ce qu’il en est aujourd’hui!


Quelques exemples, et des photos:
http://www.youtube.com/watch?v=mhQOQXanq38

http://www.youtube.com/watch?v=2ZZTcp4UnCoz

https://www.google.co.jp/search?um=1&hl=en&tbs=isch%3A1&sa=1&q=%E7%A5%9E%E6%88%B8%E4%BA%BA%E5%BD%A2%E3%80%80&btnG=Search&aq=f&aqi=&aql=&oq=&gs_rfai=&start=0&biw=1280&bih=642&sei=J1MfUtySMYaK0AWQs4HQBQ&tbm=isch#facrc=_&imgdii=XDXomdVebCEM0M%3A%3BL6DYQMfbPKkNkM%3BXDXomdVebCEM0M%3A&imgrc=XDXomdVebCEM0M%3A%3BQT-vKI4KpqzHsM%3Bhttp%253A%252F%252Fstat.ameba.jp%252Fuser_images%252F20120605%252F23%252Fcs-caca%252F82%252Fa1%252Fj%252Fo0440030012012852831.jpg%3Bhttp%253A%252F%252Fameblo.jp%252Fcs-caca%252Fentry-11270070691.html%253Ffrm_src%253Dthumb_module%3B440%3B300


Le même, animé:



samedi 17 août 2013

Pour une bûchette

Pour une bûchette

"Pour une amourette / qui passait par là...", chantait Lény Escudero.

Et d’une bûchette
trouvée dans le bois,
naquit une bête, 
un oiseau de proie.

C’est aussi une “histoire d’amour”...

Ce sont toujours les rencontres fortuites qui font les grandes créations!
Celle-ci n'est vraiment pas bien grande, mais elle m'a conduit à bouger un peu et à observer mieux.
D'abord, faire un "ménage" plus que nécessaire dans le "carton du bricolage", dissimulé au fond d'un placard, et à y découvrir des tas de merveilles, toujours prêtes pour l’aventure...
Puis à faire plusieurs fois le tour de la ville de Cauterets pour trouver les éléments manquants, en particulier... une plume d'oiseau.
Déjà, on ne voyait plus ici aucun papillon ni pratiquement aucun insecte, --même les sempiternelles mouches domestiques ont disparu-- et les conséquences ne se sont pas fait attendre... Pas la moindre plume, même dans les coins abrités du vent: j'ai fait le triste constat qu'il n'y a presque, non plus, aucun oiseau.
Encore il y a peu, des myriades de moineaux peuplaient de leurs zigzags et de leurs piaillements tous les avant-toits de la ville, et aujourd'hui, à peine quelques uns, valétudinaires, des curistes sans doute!
Seuls quelques rares couples de corbeaux viennent furtivement glaner les miettes abandonnées par les enfants des touristes sur l'Esplanade.
C'est peut-être pour cela que mon "oiseau de proie" a vaguement pris l'allure d'un corbeau.
(Techniquement parlant, c'est une crécelle: quand l'oiseau tourne sur son axe, la plume claque sur le moulin fixe.)


Alarmiste? Oui, sans doute. 
Vous vous souvenez de ce que disait Albert Einstein, à propos des abeilles?
Et l'on a beaucoup de peine à s'y faire...





jeudi 8 août 2013

Carte postale de Cauterets

Saxifrages fleuries




La Vie, c’est quoi la Vie ?
Est-ce fait pour apprendre ?
J’entends tous les avis,
Et ne sais lequel prendre

Des prophètes sagesse,
Barbarie des « barbus »,
Cri d’amour de Jésus,
Ou de Gaïa détresse ?

Pourquoi tant de questions,
Et pourquoi tant de doutes,
Vois donc, la solution
Est au bord de ta route !

Saxifrages fleuries
Aux fentes du rocher,
Vous offrez pour la Vie
Un sens et un nocher.





mercredi 7 août 2013

Poupée danseuse de claquettes

Le modèle original, vu sur Internet, était un "nègre" nord-américain qui dansait des claquettes, un vrai, bien noir, bien typique des année 30, environ.
Mais, maintenant, déjà qu'on ne peut plus dire "nègre", car il faut dire "black", en français dans le texte... (où est passée la saine "négritude" du noble Léopold Sedar Senghor?), et parce que je voyais mieux dans le rôle une belle jeune fille, c'est ce que j'ai fait à la place.

C'est une poupée qui danse des claquettes; ici elle est assise.
Lorsqu'on referme la pince tenue en main, elle se met debout, et lorsqu'on relâche, ses pieds vont claquer sur la planchette.
Il ne reste qu'à trouver le rythme!



La "Tome du Ramier", ou La Ferme du Ramier, à Montauban

Une bribe d'éternité

L' "éternité", ça existe vraiment?
Est-ce ce qui n'a "ni commencement ni fin" (?) comme le dit le Catéchisme?
Est-ce le cercle, le Cercle des temps cycliques des anciennes civilisations, toujours préservés et toujours rituellement recommencés?
Et si c'était plutôt l'absence de temps, être hors du temps, -et du lieu-, donc des contingences de la vie ordinaire?
Et si "le "temps du jeu" c'était précisément ça, un non-temps où l'on s'immerge dans "le sacré", le temps du rite, celui qui ressource, qui fait "reset", pour parler le langage des ordinateurs?
Et bien, notre homme, lui, il y est pleinement dans le temps du jeu, et le monde peut s'écrouler alentour; rien n'y fera!


Il aura eu sa bribe d'éternité, de sacré éternel. Car il n'y a pas d'âge pour se ressourcer!
Ça valait bien le déplacement, non? 


Post Scriptum:
 Une suite particulièrement sympa à cette journée rustique:
MERCI, LAURENT!

"Bonjour,



mardi 23 juillet 2013

ESQUERDES (47250 Guérin)

Quatre ans déjà, et la petite église d’Esquerdes, près du village de Guérin, sans doute avec la bénédiction de  Saint Christophe –le « porteur du Christ »-, mais surtout grâce aux "Membres actifs" de l'association qui la bichonne, n'a pas pris une ride, contrairement à d'autres --suivez mon regard...--. Bien au contraire, elle a encore rajeuni!


Et c'était, cette fois aussi, "une fête comme on n’en fait plus", bien loin des tracas du monde..."

dimanche 14 juillet 2013

mercredi 3 juillet 2013

Les jouets à Penne d'Agenais

C'est parti, et pour tout l'été!

Jeunes de tous les âges,  
vous pourrez voir les jouets, et en fabriquer avec les conseils d'animateurs compétents:


Pour vous faire une idée, cliquez ICI

Bon été ludique à tous.

lundi 1 juillet 2013

CORDES sur Ciel

Tout le monde connaît Cordes sur Ciel, mais peut-être pas 
"LE JARDIN DES PARADIS"


Au fait, "paradis" vient du latin paradīsus, lequel provient du grec παράδεισος et enfin, ce dernier, de l'avestique (langue des anciens Perses zoroastriens) pairidaēza, qui désigne un jardin royal enclos!

Alors, maintenant, vous comprenez pourquoi les Jouets Rustiques étaient là-bas au paradis dans le "Pavillon Persan"!

Et puis, le grand bonheur de ces rencontres ludiques, c'est que l'on croise toujours des personnages extraordinaires, comme celui-ci qui a improvisé une superbe rythmique avec le claquoir!











Et puis une charmante auteure cordaise, Françoise RICO,

dont je vous recommande vivement le livre, car c'est sans doute la meilleure étude publiée sur la Canne de Provence -"arundo donax" pour les intimes-.
Étude très ouverte, très bien documentée avec, en arrière-plan une corde qui vibre d'une discrète mais vraie sensibilité familiale .

"Le chant du roseau de Provence", Francoise RICO, ZurfluH Editeur

"Le chant suave de toute anche puise ses vibrations ­poetiques dans les champs de cannes de Provence, ­nourris par ­le ­soleil ­ardent du Midi et le souffle energique du ­Mistral... Petites languettes de roseau ligaturees sur le bec des ­saxophones, clarinettes... ou placees a l'embouchure des hautbois, ­bassons..., les anches sont les cordes ­vocales de ces instruments a vent, ce s­ont elles qui produisent le son. Sans anches , il seraient tout simplement muets ! Or, ces anches fabriquées a partir d'une matiere naturelle, la « canne de ­Provence », sont le fruit d une culture et d'un ­savoir-faire artisanal dont seul le Var, petit ­departement du Sud de la France, detient le secret. C'est dans cette région privilégiée que poussent, aujourd hui encore, les meilleurs ­roseaux a musique du monde et ce ­depuis l Antiquite... Cet ouvrage tout en couleur est illustré de 200 magnifiques photos. Biographie de l'auteur: Née en Provence au milieu des canniers, Francoise Rico a grandi au rythme des ­saisons roselières et de leurs ­melodies. Elle est la fille d'un des premiers ­marchands de cannes a­ musique du Var et arriere-petite-fille de ­Joseph Rico, le ­compositeur des célèbres valses lentes, qui donna au roseau varois une ­renommée internationale. Gagnée a son tour par la passion de la canne de ­Provence, elle a mis sa plume au service de cette noble plante musicale pour ­raconter ­l'aventure unique et fabuleuse du Chant du roseau de ­Provence."

Merci, Françoise!

samedi 22 juin 2013

« LA CUEILLETTE DES CERISES »



Ce casse-tête est un jeu rituel qui se pratique à l’occasion de la dégustation de la première cerise au Printemps.
Pour chacun des invités, on installe préalablement deux cerises unies par la queue, dans la feuille spécialement découpée:



Pour pouvoir déguster ces premières cerises
, chacun devra les extraire de la feuille sans la déchirer et sans séparer les queues.
Et le secret doit être bien gardé...

jeudi 20 juin 2013

Centre Ethnobotanique de l’Etang de Virelles Rue du Lac, 42 - 6461 Virelles - Belgique

Les jouets au




Découvrir qu’une équipe remarquablement compétente et pleine de vie a redonné son âme à l’Étang de Virelles (Belgique).

Découvrir que l’écologie a atteint là sa noblesse et l’équilibre de sa maturité.


Découvrir que la Nature tout entière pourrait être aussi bien respectée.


 
Et souhaiter de tout cœur qu’elle le redevienne...

Voilà un vrai bonheur !



 La "hérissonne" du parc

  

A l'honneur dans LE JOURNAL DES ENFANTS
Ce qu'il y a de bien avec certaines personnes, c'est qu'elles vont tout de suite à l'essentiel et à la bonne profondeur! Merci, Marie-Agnès.



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Pas facile à exprimer...
Essayons avec le mot « symbiose ».
La symbiose est « une association intime et durable entre deux organismes appartenant à des espèces différentes, et parfois plus de deux ».



C’est exactement ce qu’il nous faut pour évoquer  un livre  magique, « Fragments de temps » d’Yves Fagniart et d’Anne Sansdrap : une symbiose entre un poète du pinceau et une impressionniste de la plume, deux étonnants connaisseurs de l’Etang de Virelles, l’un par la précision graphique des postures, des couleurs, des mimiques de ses sujets, pour ses ambiance lumineuses, et l’autre par sa sensibilité toujours en état de grâce, et son érudition discrètement mise au service de l’observation et de l’amour de la faune et de la flore qui l’enchante, et qu’elle enchante.


Anne SANSDRAP
 
C’est bien ça : « une association intime et durable entre deux organismes appartenant à des espèces différentes, et parfois plus de deux », et plus de cent, car les oiseaux, les insectes, les poissons, les plantes, leurs lumières et leurs musiques et leurs jeux sont les irremplaçables merveilles vivantes de ce biotope...


Cela pose l’éternelle question : peut-on apprécier pleinement quelque chose sans l’aide des artistes ?
Et bien, la réponse est non ! Et ces deux-là nous le prouvent pleinement.
Vous le constaterez par vous-mêmes, car vous ne pourrez pas manquer ce livre !


Un "oiseau rustique", petit nouveau parmi la faune et la flore de Virelles.

samedi 1 juin 2013

lundi 20 mai 2013

Animation Médiévale PUJOLS


Entre des averses torrentielles, un bien beau Soleil de Printemps sur les jouets!
Que de lumière dans le village!


Avec l'accoutrement "médiéval" de rigueur!
 

Et ces sourires si beaux qui font la joie du cœur!

Encore tant de bons souvenirs reçus et échangés...

vendredi 10 mai 2013

Le "Printemps des Landes" à Arjuzanx

C'est le printemps partout dans les coeurs, sur la Haute Lande, dans la Réserve Nationale d'Arjuzanx, même si le Climat ne s'en est pas rendu compte...

Les Jouets Rustiques y sont à l'honneur:


Je laisse avec grand plaisir la parole au "Printemps des Landes":

"C'EST AUSSI CA | Le Printemps des Landes 2013>
C'était à Arjuzanx...

L'inspiration créative était au coeur de la réserve naturelle d'Arjuzanx:
De la poterie avec Cécile Guédon, à la création de jouets en bois avec Daniel Descomps, en passant par le ludo bus de Morcenx ou encore la lecture de paysage avec les guides naturalistes du site...ambiance 100% green !

Petite technique de fabrication d'un kazoo en bambou:

. Découper un morceau de bambou de 10 cm
. Vérifier qu'il soit bien creusé
. Avec une petite scie métallique creuser une petite fente sur le bambou, dans le sens de la largeur, pour laisser passer l'air
. Compter environ 1 à 2 cm et scier une deuxième fente
. Soulever le bout de bois entre les deux fentes et le retirer pour former un petit trou (comme une flute)
. Au bout du bout de bambou, disposer un bout de poche plastique: faire en sorte que celui ci bouche bien le trou entier, et bloquer la feuille de plastique avec un elastique, à l'extrémité du bambou
. Souffler dans l'ouverture réalisée avec la petite scie métallique...
... et laisser la musique prendre place !

A vous de jouer !

    A Marie Hélène Perroy, Mariejoe Lamothe, Joelle Gout y 14 personas más les gusta esto.
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    Joelle Gout: C'est un mirliton , fait avec une canne de Provence .... "


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Grand merci à l'auteur(e) pour cette très gentille contribution et la belle photo!
Merci aussi à Joelle GOUT qui a raison: c'est bien un mirliton!

dimanche 28 avril 2013

Chancaires de Saint Pé de Léren

Malgré l'impressionnante hauteur de leurs échasses (ou paradoxalement, grâce à elle!), les chancaires de Saint Pé de Léren ont les pieds bien solidement ancrés dans leurs racines culturelles.
Et ils savent faire jaillir de ces fortes racines de magnifiques pousses franches et vigoureuses.

C'était  "LO PRIMTEMPS DE L'ARRIBÈRA".
Vous imaginez facilement combien les Jouets Rustiques s'y sont trouvés chez eux!

 Et chacun des visiteurs y a trouvé un petit coin de bonheur.

Choses vues ce jour-là:
Non, ce n'est pas une scène de coin de table de bistrot!
De quoi s'entretiennent ces jardiniers?
Peut-être du ludion, là, dans la bouteille à droite (rassurez-vous, la bouteille n'est pas remplie de quelque alcool suspect, mais d' "aqua simplex" du robinet!) ?

Un ludion fabriqué par d'habiles jeunes mains, à l'atelier d'à côté:

Et puis, petits et grands qui jouent, s'émerveillent:

Merci, les Chancaires!


vendredi 15 mars 2013

Faire jouet de tout bois


Faire jouet de tout bois

Vous connaissez le défi du jouet rustique: « Là où tu seras, et avec ce que tu trouveras, un jouet tu feras ».

La région se nomme « Costa Tropical » et la ville, Almuñécar, à l´extrême sud de la province de Granada, au bord de la Mediterranée, le tout enclavé entre mer et montagne.
Inutile de dire que pour un natif de la Corrèze qui, par ailleurs, réside au bord du Lot, la végétation offre des surprises et d´extraordinaires découvertes.

Juste de l´autre côté de la rue, étroite et en pente raide comme elles le sont toutes ici, s´épanouit un parc de bonsaïs et de diverses variétés de palmiers.
Derrière la grille, un drago

         Or, certains de ces arbres, et c´est le cas de ce drago, emblème des Canaries,  laissent généreusement s´incliner... leurs palmes : vous vous en seriez douté. Surtout leurs palmes fanées, décrochées, et un moment suspendues parmi les vivantes, dans leur premier et ultime voyage vers la Terre.
A première vue, ce ne sont que des palmes, jaunies celles de la première saison, noircies celles qui en sont à la deuxième année de leur voyage final.
        Mais le curieux ne s´en tiendra pas là.
Les palmes ont la particularité de comporter à leur base une énorme attache, celle qui les reliait directement à l´arbre, et dont on voit ensuite les traces si caractéristiques qui donnent au tronc son inimitable trame mauresque.

               Et plus que cela :
        Les troncs prennent la forme de colonnes torses, et ont, plutôt qu’une écorce, une sorte de peau couverte d’écailles.

       Pas étonnant que les hommes préhistoriques —car il s’agit d’un arbre survivant du quaternaire, époque où le Sahara était encore boisé...— y aient vu un dragon, lui en aient donné le nom, et lui aient associé des légendes !
       Un arbre fascinant !


       Même si la palme a pris un ton grisâtre, les attaches conservent à leur base des couleurs d´un étonnant camaïeu de brique lumineuse et de jaunes orangés : la couleur du « sang » de l´arbre qui est, dit-on un élixir d´éternelle jeunesse...

Et leur étrange forme...
Bref, de quoi laisser pantois quelqu´un qui aurait comme moi la fibre du peintre barbouilleur et la passion des jouets rustiques.
Et c´est toujours la même chanson : le jouet est dans l´objet, il nous appelle, il nous crie sa muette présence, et nous restons souvent lamentablement sourds et aveugles à sa supplique...

A moins que...
On ne sait, soudain, quelle mouche nous pique, quel « rayon vert » traverse notre champ visuel, quelle étrange voix susurre quelque part dans une « autre dimension », et voici que l´idée surgit : couper deux de ces bases épaisses et les assembler. L´idée est là: c´était un papillon qui nous appelait.
Le reste ne sera plus que de la technique : le corps, les antennes, et assembler le tout, en utilisant la double face de chaque aile pour insérer le corps. Et quelques points de colle, si certains éléments avaient tendance à partir au vent.
 Un papillon se mire dans son reflet

Bref, un simple et merveilleux souvenir de voyage!

Une variante de fabrication

Un porte-crayons

 
Mon seul regret : ne pas avoir vu, malgré mes efforts de concentration visuelle, une seule des baigneuses de la légende, cachée dans la frondaison du drago...
DD

Leyenda del drago


Una tarde en la remota antigüedad, cierto navegante mercader llegaba de las costas mediterráneas en busca de sangre de drago..., producto muy en boga y de gran importancia en la elaboración de ciertas preparaciones de la farmacopea, y desembarcó por la playa de San Marcos, de Icod de los Vinos, para llevar a efecto su lucrativo propósito.

Estando ya en la playa, sorprendió allá- a unas infantas o damas de esta tierra, que conforme al rito tradicional se bañaban solas en el mar aquella tarde veraniega.

El intruso navegante las persiguió, logrando apoderarse de una de ellas. Ésta trató astutamente de conquistar el corazón del extraño viajero para mejor buscarlo y lograr huir, y mostrándole signos de consideración y amistad le ofreció algunos hermosos frutos de la tierra.

Para aquel navegante que venía detrás de la sangre del drago, y traí-a metido en la imaginación y en el alma el mito helénico de las Hespérides, los frutos que aquella dama de esta tierra le ofreciera, pudieron muy bien parecerle las manzanas del mítico jardí-n. Mientras él comía gustosamente desprevenido, la bella aborigen saltó ágil al otro lado del barranco, y a todo correr huía hacia el bosquecillo cercano escondiéndose tras la arboleda.

El viajero, sorprendido en principio, trató de perseguirla de cerca, pero vio con sorpresa que algo se interponía en su camino, que un árbol extraño movía sus hojas como dagas infinitas, y que el tronco parecido al cuerpo de una serpiente se agitaba con el viento marino y entre sus tentáculos se ocultaba la bella doncella guanche.

El navegante lanzó el dardo que llevaba en sus manos, contra lo que a él se le figuró un monstruo, con gran miedo y asombro, y al quedarse clavado en el tronco, del extremo de la jabalina empezó a gotear sangre líquida del drago.

Confuso y atemorizado, el hombre huyó laderas abajo, se metió en su pequeña barca y se alejó de la costa; porque iba pensando en su corazón, que había sorprendido en el jardín a una de las Hespérides, a la que salió a defender el mítico Dragón.



http://es.wikipedia.org/wiki/Drago_de_Icod_de_los_Vinos
http://www.youtube.com/watch?v=TwmC9BOA808 (La sangre de drago)
http://www.youtube.com/watch?v=fCSNkDGZbVs  (Leyenda)


vendredi 22 février 2013

Où va le vent ?

Où va le vent ?
Je me suis souvent demandé ce qui, dans la Nature, a pu donner aux Hommes l’idée de fabriquer des cerfs-volants. Il me semble que certaines feuilles de platane qui, retenues par leur long pétiole, tentent désespérément de prendre leur essor au moindre coup de vent —et ne le prennent qu’une seule fois… pour mourir !— ont bien pu leur servir de modèle.

L’origine précise du cerf-volant se perd dans la nuit des temps. Mais, si une chose semble certaine, c’est qu’il ne pouvait naître qu’en Chine ou dans cette partie du Monde. Et pourquoi cela ? Parce que, pour le réaliser, des matériaux spéciaux que seule la Chine connaissait en ces temps reculés sont nécessaires: le papier et/ou la toile de soie. Le bambou, souple, résistant, léger et endémique de cette région, mais qui n’est pas indispensable, était aussi le bienvenu.

Même si aujourd’hui on en trouve de particulièrement sophistiqués, le principe de base du cerf-volant reste le même, depuis les origines : une armature toilée que l’on maintient en l’air, face au vent, par une longue ficelle.
Le cerf-volant, comme beaucoup d’objets traditionnels, porte des noms bien différents, selon les langues qui servent à le nommer. Ces noms vont-ils nous éclairer, et sur quoi ?

En français, son orthographe est un ‘faux ami’, car « cerf » nous envoie sur une piste bien peu convaincante, surtout associée à « volant ». Par contre, pour qui connaît un peu l’occitan, dans « cerf » on entend « sèr » ou « sèrp », « la sèrp », car le mot est féminin, c’est le serpent . C’est beaucoup plus intéressant, ‘le serpent volant’. Et ce n’est pas anodin ! Cela signifie, déjà, que la langue française a emprunté à l’occitan, mais seulement la sonorité du mot « sèrp-volanta », sans en connaître le sens, lui faisant perdre par là sa valeur symbolique. Cela se passait vers 1660.

La langue russe confirme bien cela ; en effet, si le mot « Змей » (prononcé « zmieï ») signifie cerf-volant, il signifie aussi « serpent ».

En bulgare, le même mot, signifie « dragon », et il fait allusion à une vieille mythologie.
Si nous nous tournons vers l’espagnol, une autre piste s’offre à nous : en Espagne, on dit « la cometa » pour le cerf-volant, et « el cometa » pour la comète. Souvenons-nous qu’en Grèce « κομήτης », la ‘comète’, signifie aussi « chevelu », lorsque c’est un adjectif.

Encore de la magie, là-dessous, direz-vous ? Eh bien oui, certainement.

Tout le mystère du ciel et des constellations, tout le maléfice des comètes qui, conjuré, se tourne en bénéfice. Les modernes cérémonies, souvenir brouillé des anciennes, par exemple au Japon lors du printemps fleuri des cerisiers, en font pleinement foi.
Et nous allons encore aller plus loin!

Chez les Māoris, le cerf-volant est intimement lié à "Matariki", et il était considéré comme un lien entre ciel et terre.
"Matariki" est un petit faisceau d’étoiles, également connu sous le nom de Pléiades.

Pour les Māoris, l’apparition de "Matariki, à l’aube, sur l’horizon, au même endroit que le Soleil levant, vers la fin du mois de mai, est le signal de la fin d’une année et du commencement d’une autre.

Tiens, les pléiades, comme c’est curieux : les anciens Egyptiens guettaient eux aussi l’apparition des Pléiades pour fêter la nouvelle année !

"Matariki" était également un temps de rapprochement intertribal, qui favorisait la création d’amitiés et le partage des idées et des technologies.

On voit clairement ici le processus « girardien » de transformation du bouc émissaire en idole qui ramène l’ordre dans le groupe, qui lui apporte les savoirs, et les rituels qui le commémorent.

Et, s’il y avait encore plus mystérieux ?

Les légendes nous parlent de "Tawhaki" qui essaie en vain de suivre "Tangotango" au ciel sur un cerf-volant, de "Rahi" qui utilise un cerf-volant pour poursuivre "Te Ara", et de "Maui" qui se sert d’un cerf-volant pour survoler la terre.

Une autre légende parle de "Ranginui" (le dieu du Ciel) s’élevant à l’est, au-dessus de l’horizon, au commencement de la nouvelle année Māori, entouré de "Matariki", "Puanga", "Takuru" (Sirius) et "Tautoru" (la constellation d’Orion).

Les gravures rupestres de Kaupulehu, à Hawaï, nous montrent des « cerfs volants » bien étrangement réalistes :

Alors, allons jusqu’au bout des questions qui gênent:


Qui était ce “dieu du ciel”, et qui était ce personnage qui venait d’Orion et qui se servait d’un cerf-volant pour survoler la Terre ?

On pense aux travaux de Zécharia SITCHIN, sur les tablettes sumériennes, et à la planète Nibiru, avec ses habitants les Annunakis...



Mais, revenons sur Terre...
L’une de mes plus grandes déceptions d’enfant bricoleur —et même d’adolescent— a été de ne jamais parvenir à faire fonctionner correctement un cerf-volant !

Je me revois encore courant contre le vent, essoufflé, époumoné, épuisé, tentant de faire décoller, puis de maintenir en l’air, l’un des multiples engins que j’avais fabriqués. Las ! Il retombait toujours, après avoir esquissé quelques lourds zigzags à quelques pieds du sol…

Et le vent n’avait pas toujours la bonne idée de souffler dans le sens de la montée !

J’avais pourtant dû trouver des plans, dans quelque journal des familles ou manuel de scoutisme, mais je n’avais aucune notion d’aérodynamique et, autour de moi, personne pour me tirer d’affaire : je devais faire figure, au village, de jeune illuminé.

Je n’ai pas conservé de trace de cerf-volant datant de cette époque. Par contre, j’ai encore un dessin, plus tardif, de « navigateurs pour cerf-volants » —orthographe comprise—, qui me prouve bien que, longtemps après, j’avais encore bon espoir…


J’ai conservé de ce temps un certain « blocage » comme disent les psys et je n’ai pratiquement jamais plus tenté de nouvelles expériences avec les cerfs-volants.

En quoi consiste aujourd’hui mon souvenir ? En un pincement au cœur et une frustration d’enfant que je revois, seul, impuissant, désappointé.

Ai-je depuis réussi à conjurer le mauvais sort des comètes ?

Comme il est loin, le vent de mes vieux cerfs-volants ! Et que m’a-t-il appris, lorsqu’inutilement, en apparence, je courais contre lui ? N’était-ce pas, à mon insu, le dur apprentissage de mes limites et de la modestie ?

Où va le vent des cerfs-volants ?

La vie, comme le vent, ne serait-elle qu’une fortuite agitation de molécules ?

Où va le vent des cerfs-volants lorsqu’il s’arrête?

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