mercredi 7 novembre 2012

Les roues solidaires

Toutes ces roues préparées en double, abandonnées là, et dans le plus grand désordre!
Je voyais bien qu'à chaque fois que mes yeux les rencontraient, elles me faisaient des reproches...
Mais l'inspiration manquait; il fallait attendre.

Comment est-elle venue? Je ne sais.
Toujours est-il que mon intuition était de les faire tourner, chacune entraînant sa voisine, par frottement.
Mais encore fallait-il ajouter à l'objet une dimension ludique...
Oui, c'est ça: la "roue motrice", munie d'une manivelle, n'entraînera les autres que dans une seule position.
Pour cela, il faudra étudier un agencement spécial: la roue motrice aura un trou central juste à la mesure de son pivot, et les autres de plus grands trous.
Il suffira de fixer la motrice, puis de poser les autres en ligne, l'une après l'autre.
Et c'est le tâtonnement expérimental: le "grand" diamètre des autres roues. Il est clair que toutes doivent être en ligne. Jusqu'ici, bien.

Il manque le "distracteur": la ligne sera disposée en diagonale.
Mais il faut encore induire un peu plus le joueur en erreur.
Donc, on mettra un manche qui l'obligera à tenir la planche verticalement, "à l'italienne" Il faudra encore inscrire le nom du jeu de telle manière que cette orientation s'impose, car le texte écrit exerce sur le spectateur une forte prégnance.

Et le résultat est concluant: le joueur tient la planche bien droite, et fait tourner la roue motrice... dans le vide.


La position correcte: leur poids fait que, grâce au jeu de leur grand trou,  les roues s'appuient sur la motrice, puis l'une sur l'autre, et que tout tourne lorsqu'on est sur la bonne ligne de force:

J'ai pensé dédier ce jeu à certaines équipes sportives, politiques ou gouvernementales, etc.
Mais, est-ce bien "politiquement correct"?